« J’ai vraiment vécu chaque instant comme si j’étais Maddie. Je me suis sentie immergée dans cette école de danse, avec sa rigueur et ses exigences. J’ai été passionnée par cette ambiance par ce contexte par ces personnages. »
Merci à Steffy (Vivre à travers les mots) pour sa chronique sur Mademoiselle Tu, le thriller psychologique de Marie Nollet.
Vous pouvez retrouver sa chronique sur son compte Instagram.
Telle une funambule en équilibre instable sur son fil près des étoiles, je vais vous parler de ma dernière lecture : Mademoiselle TU. J’ai très envie de résumer un peu comme ça : « Lisez-le, c’est une petite merveille et on en parle après »
Ce roman commence par la fin : la dernière danse vient de s’achever.
« Soudain, les événements de ces quatre derniers mois me reviennent, par vagues, à une vitesse folle; mes quatre mois avec Mademoiselle TU. »
Nous faisons ensuite la connaissance de Maddy, quatre mois plus tôt. Elle est en classe de Terminale dans la très belle école créé par la célèbre danseuse Ila Sellers-Varnet et qui porte son nom : l’ISV. Ce matin là, Maddy se rend à la traditionnelle réunion annuelle destinée à préparer le gala de fin d’année. Tous les élèves de la sixième à la terminale sont présents et Madame RATCH, la Directrice, fait son entrée à 8h00.
Elle ressasse la merveilleuse histoire de l’école avant (enfin) de distribuer les rôle de ce gala tant attendu. Les élèves prennent connaissance des profs qui les feront répéter, le thème du ballet, les horaires, les salles…
Quand toutes les classes ont quitté l’auditorium et les élèves de terminale attendent le verdict : qui sera choisi pour la dernière danse ? Sans surprise, ce sera Mademoiselle TU, la meilleure danseuse de l’école. Mais elle souhaite faire un pas de deux et encore plus étonnant, avec une fille….. Ce duo aura carte blanche et Mademoiselle TU a choisi Maddy pour danser avec elle.
Maddy est stupéfaite ! Cette fille ne lui a jamais adressé la parole ! Mademoiselle TU est mystérieuse, solitaire et indépendante avec en plus un caractère désagréable… Maddy se pose beaucoup de questions : pourquoi elle ? La voilà prisonnière trois soirs par semaines pour les répétitions avec celle que tout le monde préfère éviter dans cette école.
Dès la première répétition, Mademoiselle TU fait preuve de violence dans le final en poussant Maddy qui se retrouve plaquée au sol, pleine de douleurs…. Vous aussi, chers lecteurs, vous allez faire la connaissance de Mademoiselle TU.
Au contact de Mademoiselle TU, Maddy va changer inconsciemment. Entre sa vie de lycéenne, ses amies et l’ambiance des répétitions; le lecteur ressent des sentiments partagés entre l’insouciance des adolescentes et la pression des répétitions. La chorégraphie élaborée par Mademoiselle TU place Maddy dans la blancheur et l’innocence d’une proie tandis que l’habit noir de Mademoiselle TU marque le prédateur : une danse entre la proie et le chasseur qui correspond aux caractères opposés de ces deux personnages.
Alors que Maddy se perd, Mademoiselle TU lui vient en aide dans des domaines personnels. Elle reste cependant très secrète. Une merveilleuse danseuse silencieuse. Maddy subit la douleur mais n’abandonne pas. Elle s’isole peu à peu.
Une intrigue subtile
Au fil des pages, le lecteur découvre quelques indices dans les coulisses en suivant la plume très fluide de l’auteur. On ne sait plus où est la frontière entre le bien et le mal. Rien ne reste tout noir ou tout blanc, l’auteur nous invite dans un tourbillon de camaïeu de gris, à travers des sentiments antinomiques dans lesquels même le tulle des tutus se froisse et s’assemblent à contre courant.
Un spectacle que vous n’oublierez pas de si tôt tant le final est inattendu….