| Dimensions | 21,5 × 13,5 cm |
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Léo Minot : voyageur des mondes – Le pays de sucre et de miel
Plage de prix : 3,99€ à 13,00€
Synopsis :
Et si l’imagination était la clé d’un autre monde ?
Un jour, tout bascule.
Propulsé dans ReveR, un univers peuplé de créatures magiques et légendaires, Léo découvre que la frontière entre rêve et réalité est plus fragile qu’il ne l’imaginait.
Pour sauver ce monde et le nôtre, il devra affronter ses peurs, croire en l’impossible…
et comprendre que la vraie magie naît de ceux qui refusent d’arrêter de rêver.
Un roman d’aventure et de merveilles, entre fantastique, amitié et imagination débridée, pour les lecteurs et lectrices qui ont encore des étoiles plein la tête.
Livre broché ISBN 978-2-492966-61-3
Livre numérique ISBN 978-2-492966-62-0


















Myfanwi –
Depuis qu’on lui a diagnostiqué une maladie chronique rare et qui lui ronge le cerveau petit à petit, Léo a dû quitter son quotidien pour déménager au plus proche de l’hôpital dans lequel il passe plusieurs jours par mois. L’adolescent se sent seul, rejeté par les autres enfants qui ne le connaissent pas. Alors qu’il rentre chez lui, il trouve un chien errant, rapidement surnommé Machin. Quelle n’est pas sa surprise lorsque Léo découvre que son nouvel ami cache un grand secret : le portail vers un autre monde, ReveR, là, juste dans son œil. Un monde qui a désespérément besoin de son aide.
Nous nous trouvons donc dans un univers de low fantasy, de portal fantasy plus particulièrement. Popularisé par des auteurs comme Pierre Bottero ou C.S Lewis, il s’agit d’un sous-genre de la fantasy où deux mondes communiquent au travers de passages spécifiques ou de portails : le monde réel, et un monde imaginaire, ici, ReveR, où les contes de fées prennent vie. Ce monde a la particularité d’être caché dans l’œil d’un chien errant, ce qui est très original et très astucieux, renvoyant bien sûr au fait que l’œil est très souvent le miroir de l’âme.
Le personnage principal, Léo, m’a beaucoup touchée. C’est un garçon plutôt solitaire qui vit entre l’hôpital et une maison où il ne se sent pas exactement chez lui. J’ai beaucoup aimé le traitement de la thématique des enfants malades et de leur quotidien, qu’on dédramatise un peu ici et qu’on voit assez peu en littérature, et encore moins dans des textes jeunesse. C’était donc une très belle surprise et une manière très chouette de rendre le texte accessible à tous.
Ce qui m’a encore plus plu, c’est que ce chouette message plein d’espoir sur l’hospitalisation des enfants atteints de maladies lourdes cache un autre message. La maladie qui touche Léo est une maladie dégénérative du cerveau qui l’empêche, entre autres, d’imaginer, de rêver, puisque ça détériore son cerveau plus rapidement. La maladie est fictive, bien sûr, mais permet de parler, en message caché, de l’importance de l’imaginaire dans le développement de l’enfant. Le roman est donc, en plus d’être un joli texte de sensibilisation, une ode à l’imaginaire et à l’imagination, où Léo va devenir l’acteur principal de sa propre histoire. Et ici, les doubles messages cachés, on aime ça !
Dans l’ensemble, j’ai bien apprécié ma lecture, qui est adaptée pour des enfants de 8-9 ans, avec en plus des illustrations plutôt sympathiques au fil de la lecture. Nous sommes clairement dans des thématiques déjà vues en fantasy. On a un élu de prophétie, on a des personnages de contes de fées, on a de l’irruption de magie dans le monde réel… On sent que ce texte a été écrit pour initier des enfants à l’imaginaire avec à la fois un peu d’aventure et des points de repère déjà connus, afin d’aider à l’identification. Et ça remplit très bien son rôle.
Ce que j’ai trouvé un peu dommage, c’est que l’histoire ne se suffit pas à elle-même. C’est l’introduction d’un univers, ça se sent fort, et donc on manque un peu de développement sur les autres personnages. Ce sera très certainement développé dans la suite, mais du coup, on reste un peu sur notre faim, avec l’impression de n’avoir fait qu’effleurer une intrigue et non pas un arc entier. C’est le principal reproche que je pourrais faire, même si ça me rend curieuse de voir ce que l’autrice va faire du reste de l’univers.
Si vous avez des enfants, je peux vous recommander de découvrir cet univers avec eux. C’est l’occasion de parler de handicap et de s’évader dans un autre monde, l’espace de quelques heures, et je pense que c’est une chouette première lecture en autonomie !